On ne peut pas parler des pronoms, comme on l'a déjà fait, et ne pas parler des pronoms complements « en » et « y ». Ces pronoms personnels sont l'une des caractéristiques les plus remarquables de la grammaire de la langue française, bien qu'elle partage cet aspect avec d'autres langues comme le catalan et l'italien (curieusement l'espagnol ne les a pas). Pour nous les hispanophones il est compliqué au début de comprendre quand est-ce qu'on doit utiliser ces pronoms, car on n'a pas aucune chose pareille. On est un peu perdus. Mais, n'en ayez pas peur, vous verrez que si vous faîtes l'effort de mécaniser cette leçon, vous trouverez cela vraiment facile et simple comme dire « Bonjour ! », et pas obscure et impossible à comprendre. Commençons-nous !
·EN
« En », outre une préposition, c'est un pronom qui sert à remplacer un sintagme ou groupe nominal introduit par la préposition « de ».
Vous vous souvenez quand on parlait du pronom « dont » et je vous disiez qu'il était absolumment nécessaire que vous aprenniez par coeur les verbes précédés par la préposition « de » ? Bon, je crois encore que là il est la clé. Desormais, quand vous voyiez dans une phrase les mots « de », « dont » ou « en », une petite cloche doit sonner dans votre cerveau et immédiatement la première chose que vous devez chercher c'est le verbe auquel le pronom fait référence. Comme cela, la prochaine fois que vous utilisiez ces verbes vous saurez automatiquement que vous devez utiliser « en » et vous le ferez correctement.
1º D'abord on doit parler de l'article partitif. « En » sert comme complément d'objet direct (COD) de la même façon qu'en espagnol « lo, la, los, las » remplacent le COD. Le français a aussi les pronoms COD « le, la les », bien sûr, mais la différence entre eux et « en » ce que les premiers remplacent une personne ou un groupe nominal introduit par un article défini tandis que « en » remplace un nom précédé d'un article indéfini ou d'un quantité (trois, mille, un kilo, plusieurs, beaucoup). Si vous le pensez bien, il ya certain logique, car l'article partitif est introduit par la préposition « de » et il est un article où les quantités ne sont pas précisées, comme dans les articles indéfinis. Donc, pour résumer, on utiliserai « en » pour exprimer la possesion ou dépossesion des choses où la quantité est indéfini :
Nous avons quatre pommes –> Nous en avons quatre
J'ai beaucoup de travail –> J'en ai beaucoup
Il y a deux litres de lait –> Il y en a deux litres
Vous avez une idée –> Vous en avez une (on répète l'article dans les affirmations)
Je n'ai pas de voiture –> Je n'en ai pas (on ne répète pas l'article dans les négations)
Mais :
J'ai le droit/le disque/la raison/l'espoir/les clefs (article défini)
Je l'ai/Je les ai (et pas *J'en ai)
2º L'article partitif et la première des grandes fonctions de « en ». Il marche avec le verbe avoir et autres verbes qui indiquent possesion. Mais ce ne pas le seul cas. La deuxième grande fonction de « en » ce sont tous les autres verbes qui régissent la préposition « de ». Quelques uns on les a déjà vus. Allons-nous les réviser !
-Appercevoir de –> Ne t'en apperçois-tu ?
-Manquer de –> J'en manque depuis très longtemps.
-Se soucier de –> Ne vous en souciez pas.
-Profiter de –> Elle en profite tout.
-Penser/croire de –> Qu'est-ce que tu en penses ?
-Se plaindre de –> Je m'en plaindrai jusqu'à la fin du monde pour me faire entendre.
-S'occuper de –> Nous nous en occupons.
-Parler de –> On en parle partout.
-Rêver de –> Ils en rêvent (la préposition n'est pas la même qu'en espagnol. Ne dîtes pas *rêver avec)
Ce sont seulement quelques peux, mais il y en a assez plus. De toute façon, c'est un bon commence. Il y a aussi certains verbes de mouvement qu'utilisent « en » quand ils expriment l'abandon, quand on quitte la terre où on se trouve :
Je m'en vais et je ne reviendrai jamais
·Y
« Y » est un pronom qui sert à remplacer un groupe nominal introduit principalement par la préposition « à », mais aussi d'autres prépositions de lieu, mouvement et direction comme « chez, dans, devant, derrière, en, sous, sur, au dessous de, au dessus de ».
Comme dans le pronom « en », « y » est seulment employé avec noms inanimés, pas avec personnes. Pour personnes on utilise les pronoms d'objet indirect « me, te, se, lui, nous, vous, leur » :
Je pense aux cérises –> J'y pense
Je pense à Marie –> Je pense à elle
Comme dans le cas des verbes construits avec « de », il faut mémoriser les verbes avec « à » pour mieux interioriser la règle. Je mets quelques uns :
-Assister à (une séance, une conférance, un lieu) –> J'y ai assisté pendant tout le matin.
-Croire à (une cause, une réligion) –> J'y crois encore.
-Être à (une ville, un lieu) –> Il y suis jusqu'à demain.
-S'habituer à –> La mule s'y habitue.
-S'interesser à –> Nous nous y interessons.
-S'opposer à –> Elles s'y oppossent fermement.
-Reflechir à –> Vous y reflechisez avant d'y entrer.
-Répondre à –> Elle y répond correctement.
-Songer à –> J'y songe sans arrêt.
Aussi les verbes de mouvement qui expriment éloignement, départ vers l'exterieur, destination lointaine requièrnt l'usage de « y » :
J'y pars démain soir.
Ils y vont avec leur valises vides.
D'accord. Tout compris ? Maintenant allez faire exercices jusqu'à ne pouvoir plus !
http://www.af.ca/ottawa/courses/quiz/gramproc.htm
http://www.maisondequartier.com/cours_2/exercices.php?exo=comple_2&lang=en&number=1
http://www.didieraccord.com/exercices/index.php?ex=2.2.3.2
http://www.didierconnexions.com/niveau1/?id=3-9-4-1
http://elearn.mtsac.edu/bvigano/french2/exercises/include/fillin.asp?ex=boire
http://w3.restena.lu/amifra/exos/gram/prind3.htm